« L’acupuncture ne partage pas les présupposés des médecines intégratives, que ce soient les présupposés idéologiques (l’approche « globale » du patient) ou les présupposés scientifiques (l’absence d’efficacité démontrée et de plausibilité biologique). La catégorisation « médecine intégrative » comme les catégorisations équivalentes sont à récuser pour l’acupuncture parce qu’elles sont inappropriées et avec des conséquences délétères.
S’agissant de thérapeutiques les seules catégorisations pertinentes sont :
- la distinction entre thérapeutiques médicamenteuses et thérapeutiques non-médicamenteuses parce que cela a un impact sur la méthodologie et l’analyse des essais cliniques, les comparaisons d’efficacité entre thérapeutiques.
- la distinction entre thérapeutiques éprouvées et thérapeutiques non éprouvées. Une thérapeutique médicamenteuse ou non médicamenteuse est dite éprouvée non pas dans l’absolu, mais par rapport à un champ d’indications et un niveau de preuve donnés. Une thérapeutique peut être considérée comme éprouvée quand un ensemble d’institutions médicales sur la base d’une analyse systématique des données probantes la retiennent comme option thérapeutique dans leurs recommandations de bonne pratique.
L’acupuncture est à considérer comme une discipline thérapeutique autonome. Elle a à répondre et elle répond aux exigences médicales et scientifiques posées à toute thérapeutique. »